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Conseils
LA
POLITIQUE DU MARCHE INTERIEUR
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Etudes
:
- Des études qui ont un rapport
avec l'Union européenne : toujours une voie privilégiée
est le passage par le collège de Bruges ou Natolin (Pologne).
Les étudiants qui sont passé par ces collèges
ont l'avantage que leur savoir est très orienté vers
la pratique ; aussi ont-ils pu établir un réseau important,
un fait ne pas à sous-estimer.
- Cependant, une combinaison des connaissances de l'Union avec des
études plus " atypiques " peut constituer une possibilité
d'entré (facteur de rareté !). Cf. à cet égard
les exemples de M. Brunet (lien vers l'entretien) (études
de médecine, doctorat en droit communautaire) ou Mme. Stöckert
(lien vers l'entretien) (études plus doctorat en pharmacie).
Expériences
professionnelles :
- Des stages dans des institutions de l'UE ou dans des organismes
travaillant à l'échelle européenne.
- Une expérience de travail préalable dans le pays
d'origine ou dans d'autres pays de l'UE peut être un atout.
Autres atouts
:
- La maîtrise de plusieurs
langues.
- Une expression écrite et orale parfaite (dans plusieurs
langues).
- Comprendre différentes cultures et être capable de
s'adapter à différentes mentalités.
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LES
RELATIONS EXTERIEURES
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Aux étudiants
qui se destinent à une carrière dans la diplomatie
d'un Etat membre de l'Union européenne sont conseillés
tout d'abord de bonnes connaissances en matière de droit
international et communautaire, d'organisations internationales,
de science politique et de macroéconomie. Pour entrer dans
le service diplomatique de certains pays, il faut envisager les
concours administratifs . En ce qui concerne la France, l'ENA est
la voie royale. Celle-ci est par contre déconseillée
si l'on veut travailler dans le privé, car les temps de l'économie
administrée sont finies. Mais il y a, dans certains pays
européens, aussi une tendance à recruter des gens
qui ont déjà une expérience professionnelle
dans des domaines tels que l'aide au développement. Il est
aussi essentiel de pouvoir présenter un CV prouvant vos capacités
de mobilité, c'est-à-dire contenant une allusion à
un séjour professionnel ou un séjour d'études
à l'étranger.
Si l'on envisage plutôt
de travailler dans le domaine de la PESC, ceci nécessite
une solide expérience dans son administration nationale,
c'est-à-dire principalement travailler au Ministère
des Affaires Etrangères pendant quelques années puis
en ambassade. Il est également envisageable d'aborder le
métier par les institutions européennes mêmes,
puisque celles-ci se caractérisent par essence par une mobilité
forte. Ces deux approches, soit nationale soit européenne,
impliquent bien sûr de présenter les concours. Mais
il existe aussi une approche différente qui mérite
l'attention. En effet, la voie d'accès par les ONG, les think
tanks, les lobbies ou encore les cabinets de consulting, si elle
semble peu prisée pour le moment, s'avère être
porteuse d'avenir. Ce cercle d'organisations qui gravitent autour
des institutions sont amenées à être de plus
en plus intégrées dans le système, à
l'image du système américain.
Aux étudiants
qui souhaitent plutôt travailler dans une organisation de
la société civile, il faut dire qu'il existe très
peu de pré-requis ou de parcours obligés. Le travail
au sein d'un think tank nécessite un grand intérêt
pour la politique, voire l'expérience personnelle d'une activité
politique. Souvent les gens trouvent un travail dans un domaine
dans lequel ils n'ont eu aucune expérience auparavant. Certains
recruteurs, notamment au sein de ONG, ne prennent pas forcément
en considération les notes obtenues. Ils jugent que les CV
se ressemblent souvent trop et préfèrent des étudiants
qui ont fait quelque chose d'exceptionnel. Il faut montrer un engagement
social. Si quelqu'un -au lieu de faire des vacances en Italie -
a préféré volontairement travailler dans un
projet d'environnement en Asie pour sauver des tortues, il augmente
ses chances d'être embauché.
De même, on ne
le dira jamais assez, mais la maîtrise de l'anglais est fondamentale
pour le travail dans tous ces domaines. La maîtrise, à
côté de l'anglais, d'une langue " rare "
peut aussi être un vrai avantage. De plus, il ne faut pas
oublier que les concours communautaires impliquent nécessairement
une épreuve dans une langue communautaire autre que sa langue
maternelle.
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L'ACTION
CULTURELLE
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Au niveau européen,
le domaine de la culture est en construction et doit faire l'objet
de grandes évolutions (révolutions ?), législatives,
financières, mais aussi " psychologiques ", la
diversité culturelle constituant un enjeu fondamental pour
l'avenir. Par conséquent, c'est un secteur dans lequel la
tâche est immense, et qui nécessite avant tout des
gens motivés, convaincus, voire militants. Ceci est valable
aussi bien au niveau administratif qu'à celui de la société
civile, l'ensemble des acteurs travaillant en étroite collaboration,
conscients que l'enjeu implique la mise en commun des savoirs et
des expériences.
Cette sensibilité doit dépasser les aspects traditionnels
(création, patrimoine, conservation
) et la culture
doit être considérée comme un élément
capable de renforcer le lien social et s'étendre à
des domaines beaucoup plus larges qui s'apparentent à ce
que l'on pourrait assimiler au " développement humain
" (lutte contre la pauvreté, réinsertion..).
Si la conviction est un élément
indispensable, la sensibilité des jeunes souhaitant évoluer
dans ce milieu doit s'accompagner de compétences techniques
assez spécifiques, dans les institutions comme dans le
secteur privé. L'ensemble des acteurs s'accordent sur cette
nécessité. Ainsi, à la Commission les chefs
d'unités de la direction culture sont en majorité
des juristes, des économistes, des analystes financiers.
Ces compétences sont également nécessaire
chez les acteurs privé : " le discours européen
se complexifiant et intégrant de plus en plus d'acteurs,
les compétences techniques sont très importantes
" (Y. Thiec, Eurocinema). Un jeune voulant évoluer
dans ce domaine ne peut faire l'économie de connaissances
économiques et juridiques : " une formation alliant
droit et culture représente la combinaison la meilleure
" (F. Chabaud, FEAP).
La connaissance du terrain s'avère
également un atout fondamental. Ainsi, une première
expérience dans le domaine, mais aussi et surtout des stages
sont fortement valorisés et conseillés.
Travailler dans la culture à
un niveau européen implique d'avoir un réseau de
contacts particulièrement développé (le collège
de Bruges est en cela une formation particulièrement adaptée).
Il ne faut pas hésiter à aller rencontrer des gens
et à nouer le plus de relations possible.
Enfin, trois, quatre langues, voire
même plus
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LA
POLITIQUE REGIONALE
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Travailler
dans une délégation régionale à Bruxelles
peut être la porte d'entrée pour une carrière
européenne, notamment en raison des contacts avec les différents
acteurs (institutions, associations, fondations
). Etre sur
place a toujours l'avantage d'être bien informé sur
les postes qui s'ouvrent. Pour y arriver, il peut être utile
de commencer à un niveau inférieur, par exemple dans
un Conseil régional.
Pour
les jeunes entre 18 et 28 ans, il y a également la possibilité
de faire un volontariat international dans une région française.
En ce
qui concerne la formation, selon toutes les personnes interrogées,
il est indispensable de maîtriser au moins une langue étrangère,
sachant que la connaissance d'une langue des nouveaux pays membre
devient de plus en plus important. Bien qu'il n'existe pas de formation
type pour ce genre de métiers, certains conseils peuvent
être donnés : Outre une formation générale
solide, une base en droit (communautaire) s'avère utile.
Des expériences (professionnelles) à l'étranger
sont toujours bien vues ainsi que un stage dans une institution
européenne.
Pour rentrer dans les institutions européennes, commencer
par le Collège de Bruges est une possibilité. Une
autre consiste à travailler d'abord dans les agences de lobbying
ou de " think tank " à Bruxelles. Etre sur place
est un plus grands avantages en raison des contacts intéressants
qui peuvent informer sur les différents postes dans les institutions
En ce qui concerne le
concours d'entrée à la Commission, il consiste en
trois parties: Dans une première partie, les candidats passent
quatre différents testes de multiple choice : un test sur
les institutions européennes et sur l´histoire de l´UE,
un IQ test, un test de la langue étrangère et un test
spécialisé: droit, économie. Une deuxième
partie comprend un résumé d'un texte, la rédaction
doit être bien argumentée. Une troisième partie
enfin est un entretien qui se déroule dans plusieurs langues
officielles.
Sur un plan plus personnel,
il est important d'être ouvert et dynamique, de prendre l'initiative,
d'aller vers les gens, d'être diplomatique. Il faut savoir
convaincre et être disponible.
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