Le
programme MEDIA soutient le développement, la distribution
et la promotion d'uvres audiovisuelles européennes,
qu'il s'agisse de fictions (cinéma et télévision),
de documentaires de création, d'animations et uvres
multimédias. Ce programme consacre 60% de ses financements
à la distribution internationale uvre audiovisuelles
européennes, par exemple en soutenant le réseau "
Europa Cinémas " qui couvre 379 cinémas dans
53 pays. Les nombreux festivals ou salons qu'il finance également
contribuent à la promotion des oeuvres. MEDIA encourage enfin
l'utilisation des technologies numériques pour la création
comme pour la distribution des oeuvres audiovisuelles.
LA CHAINE DE TRANSMISSION
En matière
de politique audiovisuelle la chaîne de transmission n'est
pas caractérisée par un type de relation vertical
et " hiérarchique " entre les différents
acteurs (du conseil jusqu'aux praticiens) mais par une relation
étroite, constante et nécessaire qui instaure un dialogue
permanent à tous les niveaux.
La Commission
La Commission, par son pouvoir de proposition, est, avec le Conseil,
l'un des deux acteurs majeurs du processus décisionnel européen.
Elle travaille directement avec une grande variété
d'acteurs à la fois institutionnels et privés, européens
et nationaux
Des enjeux liés à la culture se jouent également
dans les autres directions, tout particulièrement dans celle
qui s'occupe de la concurrence, du marché intérieur
ou des négociations commerciales.
Les acteurs institutionnels partenaires de la Commission sont le
Conseil des ministres, chargé d'adopter les mesures législatives
à l'unanimité, le Parlement, qui a simultanément
un droit de codécision, les délégations nationales
et les ministères de la Culture des pays membres
Elle réalise un travail très constructif avec les
acteurs non institutionnels -cabinets de consultants, groupes d'intérêts
et l'ensemble des représentants de la société
civile- dans la mesure où elle uvre pour un échange
mutuel et permanent d'informations avec ces différents partenaires.
Dans ce cadre, elle leur fournit de l'information, organise des
partenariats, et est à l'écoute des propositions et
revendications qu'ils formulent par le biais de position papers
et expertises. Elle est également amenée à
solliciter ces acteurs privés pour organiser une mobilisation
sur un programme ou évoquer des propositions législatives.
Les lobbies
(KEA consulting et Eurocinema)
Il est fondamental que les lobbies interviennent en amont, avant
même la proposition de la Commission. Pour se faire, ils peuvent
attendre d'être sollicité par la Commission, ou s'adresser
directement à elle. D'une manière générale,
il est indispensable de savoir appréhender les changements
probables. Cela passe par une activité de veille stratégique
particulièrement importante. Il faut en outre être
en bonnes relations avec les décideurs publics, à
savoir les membres de la Commission.
La mission des lobbyistes consiste également à fournir
un travail d'expertise, précieux pour la tâche de la
Commission. Par ce biais, ils lui apportent des informations importantes
concernant les intérêt des membres qu'il représentent,
mais également un état des lieux général
sur un problème particulier,
Des rapports proches avec la Commission et le Conseil sont donc
fondamentaux pour l'exercice du lobbying. L'accès à
ce dernier n'est pas aisé, mais de bonnes relations avec
l'ambassadeur de France, par exemple, permette nt d'exercer au mieux
ce métier, qui est basé sur la confiance.
Le contact avec le Parlement est moins fructueux, dans la mesure
où les relations avec cet organe sont coûteuses en
terme de temps et peu rentables, du fait de la faible efficacité
de l'institution.
Les relais
nationaux de la politique culturelle européenne
(MEDIA Desk France)
Les relais nationaux ont pour objectif
de renseigner les professionnels de certains domaines de la culture
des financements européens dont ils peuvent bénéficier.
Chaque programme dispose d'un réseau européen de bureaux
d'information. Les relais nationaux sont en étroite relation
avec la Commission ainsi qu'avec les autres points de contact européens.
MEDIA
Desk France est une antenne de diffusion du programme MEDIA.
Ses rapports avec la Commission sont de type "vertical"
: il reçoit les informations mais les remontées vers
Bruxelles sont rares. Il n'a pas pour rôle de représenter
les professionnels qui ont plus intérêt à s'adresser
au Centre National de la Cinématographie qui a un véritable
poids dans l'élaboration politique du Programme pour les
défendre.
Ce bureau entretient des contacts
réguliers mais ponctuels avec les autres antennes européennes,
qui consistent souvent à mettre en relation différents
professionnels nationaux. Ils ne réalisent pas d'études
communes, chaque bureau Media jouissant d'une grande autonomie.
En ce qui concerne les acteurs non
gouvernementaux, Media Desk travaille avec des sociétés
indépendantes, des sociétés commerciales qui
produisent. IL n'a pas de contatc avec les diffuseurs.
Enfin, n'ayant pas de fonction réglementaire,
il ne travaille pas avec le CSA.
Relais
culture Europe est membre d'un réseau de points de contacts
pour le programme Culture 2000 qui mais se charge d'informer et
orienter sur les dispositifs communautaires en faveur de la culture...(interview)
Les acteurs
nationaux : bénéficiaires de la politique d'aide à
la création
Le programme MEDIA est exclusivement
destiné à le production audiovisuelle européenne.
Ce programme propose à la fois une source de financement
pour les producteurs et des programmes de formation pour tous les
professionnels, qui sont particulièrement appréciés
car ils permettent de se constituer un réseau international.
Le travail de producteur se situe
de plus en plus à un niveau européen. Cette situation
est favorisée par le développement des coproductions
incluant plusieurs pays, qui sont vivement encouragées. Un
des objectifs du programme MEDIA est de favoriser les interactions
entre les cinéastes, ce qui contribue à forger un
cinéma européen, se nourrissant des pratiques artistiques
nationales.
D'un point de vue financier, les
producteurs européens sont fortement influencés par
les décisions de Bruxelles, en particulier dans la mesure
où " une production ne peut pas être financée
à plus de 50% par des aides publiques ".
Les soutiens apportées par la Commission dans le cadre du
programme MEDIA sont un appui précieux pour les producteurs.
Cependant, des lourdeurs importantes de type administratif comme
une demande de garantie de la banque, très difficile à
obtenir, peuvent bloquer inutilement des dossiers. En outre, des
paiements parfois tardifs peuvent mettre en péril l'existence
même de certaines compagnies de producteurs indépendants
dont les besoins en liquidités sont très importants.
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